Une maman ne s’endort pas, elle s’inquiete juste avec les yeux fermés…

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LA RÉSILIENCE

Capacité à surmonter les chocs traumatiques.

Avant d’écrire, je me suis demandé par où j’allais commencer. Effectivement, certains éléments

peuvent favoriser la résilience et il y a plusieurs étapes avant d’y parvenir.

J’ai été aimée et choyée par mes parents. Mon papa n’avait d’yeux que pour moi… Mes parents

s’aimaient et s’aiment plus que tout, je vous jure ! Les deux, c’est le big love.

Mais personne n’est à l’abri d’actes destructeurs. C’est le mektoub : ce qui m’est arrivé était

inévitable.

Qui somme-nous pour changer le cours des choses ? Tel est le destin. Ce fatalisme avec lequel j’ai grandi, ce fatalisme qui transcende les cultures m’a permis d’accepter ma destinée tout en sachant que ce n’est pas synonyme de reconstruction.

En effets, après la Rupture familiale, un réseau d’amis s’est construit autour de moi et ils ont

bouleversé ma vie, la remplissant de bonheur et me remplissant d’amour et de bienveillance.

Toutes les fois où je me suis retrouvée seule avec ma fille, où je me demandais ce que j’allais faire

de mon week-end, une amie du nom de Pauline, que dis-je, une sœur d’une autre mère, arrivait à

la maison comme un rayon de soleil. Si je commence à énumérer toutes ces personnes, je n’en

finirai pas. J’ai reçu et reçois encore tellement d’amour de ces personnes que j’étais plus que

motivée pour m’en sortir et être plus forte que jamais.

Automatiquement, je vais devenir positive, en apprenant à faire face aux situations et en

devenant plus flexible au changement.

Il faut savoir que la résilience était employée dans les termes physiques. La résilience

est un élément qu’on déforme qu’on allonge mais qui reprend sa forme initiale.

La pratique spirituelle, ma croyance en Dieu m’a permis d’avancer et de ne jamais perdre espoir.

Je vais vous raconter l’une des situations les plus compliquées que j’ai vécues.

Il y a huit ans maintenant, j’étais dans une situation précaire au plus haut point. Je venais de me

séparer du père de mon aîné en raison de violences conjugales. J’étais en procédure d’expulsion

(dette de loyer), licenciée, sans électricité et les services sociaux me menaçaient de placer Nezha

en famille d’accueil. Je vous jure, c’était la pire période de ma vie. Déjà que je n’avais plus ma

famille, on voulait désormais me retirer Nezha… Le pire sentiment de ma vie.

Un jour, j’appelle l’assistante sociale de mon bailleur pour lui expliquer ma situation et elle me

donne rendez-vous. J’y vais mais, au fond de moi, je me dis que c’est mort. Elle m’a demandé

des documents pour monter un dossier. Le rendez-vous a duré vingt minutes et puis elle m’a dit

qu’elle allait rappeler. Je rentre à la maison et fonds en larmes. Je décide de prier et je demande

à Dieu que personne ne me prenne mon enfant.

Le lendemain l’assistante sociale me contacte et me dit au téléphone: « Madame nous allons

vous reloger !». Non seulement j’ai été relogée mais en plus j’ai bénéficié d’un soutien social

opérationnel. J’en parlerai un peu plus dans mes futures vidéos. Comment ne pas rebondir après

ça ?

Il est important de bâtir son estime personnelle et de développer sa confiance en soi. Comme je

disais, le fatalisme n’est pas synonyme de reconstruction. Certes, on ne peut pas revenir en

arrière mais est-ce qu’on devrait laisser ces actes noircir notre avenir? Ce ne sont pas mes actes

alors devrais-je culpabiliser durant toute ma vie? J’ai décidé de me construire, de protéger et

d’être reconnaissante car j’ai été chanceuse.

Je n’ai pas à avoir honte de ce que j’ai subi. Ce traumatisme m’a rendue plus forte que jamais. Il a

développé en moi des capacités incroyables.

Comme la capacité de vouloir construire ma famille, d’avoir mes enfants, mon partenaire.

Construire ma vie.

La capacité du pardon. J’ai su pardonner l’impardonnable. Je ferai un article à ce sujet.

La capacité de garder espoir. Mon coeur brûle d’espoir car je sais au plus profond de mon âme

que justice sera faite ici-bas ou dans l’au-delà .

Cet acte m’a fait accumuler beaucoup de lacunes. Principalement en orthographe. En effets

j’aimais l’école mais ces souvenirs affreux m’empêchaient de me concentrer alors je n’ai pas pu

acquérir certaines connaissances.

Est-ce trop tard ?! Dois-je m’auto-censurer ?! Apprendre à reconnaître et à ne pas nier les faits

permet de faire face aux situations.

Non il n’est jamais trop tard. Alors je me suis lancé un défi et cela fait partie de ma

reconstruction, je vais prendre des cours avec l’aide d’une incroyable partenaire pour améliorer

mon orthographe ainsi que mon élocution. J’ai vraiment trop hâte de vous en dire plus.

Un projet est en cours. En attendant, je partagerai des articles avec vous. Merci de me lire,

j’espère que vous avez aimé.

Le prochain article parlera de l’amitié et sera dédié à une amie, une soeur du nom de Djeneba qui

nous a quitté il y a bientôt un an. « C’est à Allah qu’appartient ce qu’Il a pris et c’est à Lui

qu’appartient ce qu’Il a donné. Toute chose a auprès de lui un délai jusqu’à un terme fixe. Fais

preuve de patience et espère recevoir la récompense promise par Allah (à ceux qui font prévus de

patience)».

À bientôt.

Amal